Introduction
De nos jours, on dit souvent que les jeunes sont « les enfants du
numérique » en raison de leur apparente facilité à utiliser tous les
outils technologies. On le comprend aisément : les jeunes Canadiens
vivent dans un monde interactif, une culture numérique « sur demande »
où ils ont accès aux médias à toute heure et en tout lieu, à volonté. La
messagerie instantanée, le partage de photos, les messages texte, les
réseaux sociaux, la vidéo en continu et l’Internet sans fil – dans tous
ces secteurs d’activité, les jeunes ont pris les commandes et créer une
nouvelle façon de « vivre » et de naviguer sur le Net.
Mais cet enthousiasme pourrait engendrer un problème de taille : les jeunes se lancent
volontiers dans l’exploration des nouvelles technologies et d’Internet,
ils acquièrent rapidement de nouvelles compétences et deviennent plus érudits que leurs ainés
en ce domaine; toutefois, en l’absence de guides et de conseillers, ils
utilisent les technologies de l’information et des communications (TIC) en amateurs.
Cette situation perdure et a de quoi inquiéter car nous sommes en
présence d’une génération de jeunes profondément immergés dans le
cyberespace sans avoir acquis, pour autant, toutes les compétences
nécessaires en matière de littératie numérique.
Nous devons former nos jeunes et les préparer à vivre dans un monde
hautement médiatique ; les jeunes doivent absolument acquérir les
compétences de la littératie numérique - développer leurs connaissances,
renforcer leurs valeurs, posséder toute une gamme d’aptitudes adaptées
au numérique, allant de la pensée critique à la gestion de l’information
et des communications. De nos jours, nombre d’organismes migrent vers
le Net que ce soit dans le domaine des affaires, des services ou même
des élections démocratiques ; des citoyens ayant peu de compétences
numériques seront fort désavantagés lorsqu’ils auront recours aux
services de santé ou gouvernementaux ou lorsqu’ils voudront participer
aux activités liées à l’emploi, à l’éducation et à la vie citoyenne.[1]
Il faut donc se poser la question suivante : mais qu’est-ce , au juste, que la littératie numérique ?
Dans cette section, nous explorons les différents aspects et
principes de la littératie numérique et nous nous attarderons aux
habiletés et compétences qui s’y rattachent.
- Qu’est-ce que la littératie numérique ?
- Les compétences multiples à l’ère du numérique
- Où s’inscrit la « citoyenneté numérique » dans ce paysage ?
- Promouvoir la littératie numérique dans la classe
Qu’est-ce que la littératie numérique?
Un modèle de littératie numérique
Ce modèle [2] illustre la littératie numérique
chapeautant une multitude de compétences transversales, allant du simple
accès, en passant par la conscientisation et la formation pour informer
les citoyens… pour atteindre des littératies et des productions
hautement spécialisées et faisant appel à une créativité aussi complexe
qu’exigeante. [3] On note une progression naturelle des
compétences fondamentales vers des niveaux plus élevés de création et de
production. Toutefois, cette progression n’est pas nécessairement
séquentielle : elle se forge en fonction des besoins individuels.
Utiliser, comprendre et créer
Traditionnellement, on définissait la littératie en fonction
d’aptitudes liées à la numératie, à l’écoute, à l’éloquence verbale, à
la lecture, à l’écriture et à la pensée critique dans le but ultime de
former des penseurs et des apprenants actifs, aptes à s’engager
socialement de manière efficace et significative.[4] Ce sont
là des compétences encore indispensables à tout citoyen désireux de
participer pleinement à la vie en société, à l’ère du numérique.
Toutefois, elles ne constituent qu’une partie d’un plus grand ensemble
d’aptitudes et de compétences devenues essentielles de nos jours.
Les compétences en littératie numérique sont réparties en trois grandes catégories ou concepts majeurs, soit : utiliser, comprendre et créer.
Utiliser réfère à l’acquisition de
connaissances techniques permettant d’utiliser aisément l’ordinateur ou
l’Internet. Ces acquis sont les aptitudes et compétences de base
constituant un savoir-faire essentiel – utiliser, par exemple, des
programmes informatiques tels comme les logiciels de traitement de
texte, les navigateurs Web, le courriel électronique et d’autres outils
de communication – qui doit progressivement atteindre un calibre de plus
haut niveau pour nous permettre d’avoir accès et d’utiliser des
ressources d’information comme les moteurs de recherche et les bases de
données en ligne, de même que les technologies émergeantes comme
l’infonuagique (ou cloud computing).
Comprendre en est la pièce maîtresse –
c’est acquérir un ensemble de compétences pour saisir, mettre en
contexte et évaluer avec circonspection les médias numériques de manière
à pouvoir prendre des décisions éclairées sur nos agissements et nos
découvertes en ligne. Ce sont là des compétences essentielles qu’il nous
faut enseigner à nos enfants dès leurs premières expériences de
navigation sur le Net.
Comprendre signifie également savoir reconnaître de quelle
manière les nouvelles technologies agissent sur notre comportement et
nos perceptions, nos croyances et nos sentiments vis-à-vis le monde qui
nous entoure.
Comprendre nous prépare à appréhender une économie du savoir
pendant que nous faisons l’acquisition – au plan individuel et
collectif – d’aptitudes en gestion pour trouver, évaluer et utiliser à
bon escient l’information et ce, dans un but de communication, de
collaboration et de solution de problèmes.
Créer, c’est savoir produire des contenus
et communiquer efficacement en utilisant divers outils et médias
numériques. Créer à partir de médias numériques exige des connaissances
dépassant largement l’utilisation du simple traitement de texte ou la
rédaction d’un courriel électronique : il faut savoir adapter son
produit selon le contexte et le public cible; créer et communiquer via
des médias complexes et conjuguant, par exemple, l’image, le son et la
vidéo ; utiliser de manière efficace et responsable le contenu généré
par les utilisateurs et le Web 2.0 y compris les blogues et les forums
de discussion, le partage de photos et vidéos, les jeux sociaux et
autres formes de médias sociaux.
Former les Canadiens à créer à partir de médias numériques,
c’est leur assurer le droit de jouer pleinement leur rôle de citoyens
contribuant activement à la société numérique. La création – par le
biais de blogues, de tweets, de wikis ou de tous ces outils qui
foisonnent et nous permettent de nous exprimer et de partager en ligne –
est au cœur de la citoyenneté et de l’innovation.
Notre paysage médiatique évolue constamment, à une vitesse grand V ;
maintenir et continuer à progresser en littératie numérique exige une
mise à jour de nos compétences tout au long de notre vie. Le type de
formation peut varier en fonction des besoins et des circonstances de
chacun – allant d’un simple éveil ou d’une formation de base en passant
par l’acquisition de savoirs supérieurs et plus complexes.
Les compétences multiples à l’ère du numérique
La littératie numérique ne se limite pas au savoir technologique:
elle comprend également une panoplie de pratiques éthiques et sociales
réfléchies qui s’installent au quotidien, dans nos milieux de travail et
d’apprentissage, dans nos loisirs et dans nos activités de tous
les jours.
On utilise de plus en plus l’expression compétences multiples pour désigner les diverses aptitudes et habiletés requises pour utiliser, comprendre et créer un média numérique. Ceci étant dit, il serait préférable de voir la littératie numérique non
pas comme un simple amalgame de compétences mais comme un cadre qui
s’alimente à plusieurs littératies et compétences tout en les
enrichissant à leur tour.
La littératie numérique chapeaute une multitude de
compétences transversales traditionnellement associées aux littératies
suivantes : médiatique, technologique, informative, visuelle, de la
communication et sociale.[5]
Littératie médiatique :
Ici, la notion de « texte » s’élargie pour inclure les éléments
visuels, les éléments sonores et les médias médiatiques ; c’est pourquoi
la littératie médiatique est si étroitement associée à la littératie
numérique. La littératie médiatique met en lumière notre habileté à
accéder au média, à l’analyser, à l’évaluer et à le produire grâce à
notre compréhension et notre appréciation des éléments suivants :
- la forme artistique, le sens et le contenu du message transmis via des médias textes de formes variées ;
- l’impact et l’influence des médias de masse et de la culture populaire ;
- la construction des médias textes et leur raison d’être ;
- l’utilisation d’un média pour partager une opinion personnelle avec efficacité.
La pensée critique est l’élément central de la littératie tant numérique que médiatique. Voyez notre section Fondements de la littératie médiatique pour en savoir davantage sur le sujet.
Littératie technologique :
En général, on associe les compétences technologiques supérieures à
la littératie numérique. Elles couvrent un large spectre allant des
compétences informatiques de base jusqu’à des tâches plus complexes
comme le montage d’un film numérique ou l’écriture de programmation
informatique.
Mais attention ! Évitons de confondre compétence supérieure avec savoir et compréhension : une ado futée en techno et bourrée de talents et d’aptitudes en ce domaine peut se laisser berner en prenant pour acquis que l’information glanée en ligne est presque toujours fiable, prendre l’habitude de copier des textes directement sur Internet pour alimenter ses projets scolaires et ne pas songer un instant aux risques qui la guettent lorsqu’elle fournit ses renseignements personnels en ligne. La littératie numérique inclut, tout à la fois, des aptitudes et compétences mais aussi de bonnes pratiques en ligne faisant appel à la réflexion, à l’esprit critique et au sens des responsabilités.
Mais attention ! Évitons de confondre compétence supérieure avec savoir et compréhension : une ado futée en techno et bourrée de talents et d’aptitudes en ce domaine peut se laisser berner en prenant pour acquis que l’information glanée en ligne est presque toujours fiable, prendre l’habitude de copier des textes directement sur Internet pour alimenter ses projets scolaires et ne pas songer un instant aux risques qui la guettent lorsqu’elle fournit ses renseignements personnels en ligne. La littératie numérique inclut, tout à la fois, des aptitudes et compétences mais aussi de bonnes pratiques en ligne faisant appel à la réflexion, à l’esprit critique et au sens des responsabilités.
Littératie informative :
La littératie numérique comporte d’autres compétences essentielles
comme savoir évaluer l’information qui nous est nécessaire et
pertinente, mener une recherche en ligne pour la trouver, évaluer et
poser un regard critique sur l’information recueillie et, pour finir,
l’utiliser à bon escient. La littératie informative fut d’abord créée
pour soutenir le travail des bibliothécaires mais elle s’applique
aisément au monde numérique – car dans cet océan d’information non
filtrée qu’est la Toile, il est essentiel de renforcer sa pensée
critique pour bien évaluer les sources et les contenus qu’on y trouve.
Littératie visuelle :
Au premier chef, la littératie visuelle est l’habileté à comprendre
et produire des messages visuels par le biais d’objets, d’actions ou de
symboles. La littératie visuelle est une composante incontournable de
l’apprentissage et de la communication, dans notre monde contemporain.
Littératie de la communication :
Pouvoir réfléchir, organiser ou entrer en relation avec les autres
dans un monde branché sont des habiletés qui reposent essentiellement
sur des compétences propres à la littératie de la communication. Non
seulement les jeunes d’aujourd’hui doivent être en mesure d’intégrer des
connaissances tirées de sources multiples comme la musique, la vidéo,
les bases de données en ligne et les autres médias[6] mais ils doivent de surcroît utiliser toute une gamme de ressources pour répartir et partager cette information.
Littératie sociale :
Pour participer pleinement à la société numérique, encore faut-il
développer des habiletés sociales. L’expert en médias Henry Jenkins fait
référence à une « culture participative » qui s’élabore par la
collaboration et le réseautage.
Dans cet univers qui est le nôtre, les jeunes doivent posséder les habiletés voulues pour savoir évoluer dans les réseaux sociaux, mettre en commun des connaissances au sein d’une intelligence collective, négocier malgré les différences culturelles au sein de communautés diverses et mettre de l’ordre dans une foule de données glanées ici et là pour se forger une image cohérente du monde qui les entoure.[7]
Dans cet univers qui est le nôtre, les jeunes doivent posséder les habiletés voulues pour savoir évoluer dans les réseaux sociaux, mettre en commun des connaissances au sein d’une intelligence collective, négocier malgré les différences culturelles au sein de communautés diverses et mettre de l’ordre dans une foule de données glanées ici et là pour se forger une image cohérente du monde qui les entoure.[7]
Jenkins identifie une série de « nouvelles compétences » fondées sur
des aptitudes sociales, lesquelles s’en trouvent renforcer en retour. En
voici quelques-unes :
Le jeu – expérimenter son environnement comme un lieu de résolution de problèmes
La performance – adopter une multitude de rôles, en alternance, dans le but d’improviser et de découvrir
La simulation – interpréter et créer des représentations dynamiques de nos mécanismes ayant cours dans la vie quotidienne.
L’appropriation – reprendre un contenu média et en faire un nouveau traitement, à notre ressemblance
Le multitâches – « scanner » notre environnement et nous concentrer, par alternance, sur un point précis dès que nécessaire
La cognition répartie – l’usage efficace des outils élargissant nos capacités intellectuelles
L’intelligence collective – partager notre savoir et comparer nos réflexions pour l’atteinte d’un but commun
Le jugement – évaluer le bien-fondé et la fiabilité de diverses sources d’information
La navigation transmédias – suivre le fil des
événements et de l’information en utilisant divers médias (comprendre le
topo traité à la télévision et dans un site Internet par exemple ou
suivre la progression d’une nouvelle en utilisant différents
outils médiatiques.)
Le réseautage – chercher l’information, la synthétiser et la diffuser
La négociation – visiter différentes communautés,
s’ouvrir aux divergences d’opinion avec respect et discernement et,
finalement, repérer et suivre des normes alternatives.[8]
Au sein de la International Society for Technology in Education (ISTE),
la littératie numérique repose essentiellement sur un ensemble de six
normes, soit: la créativité et l’innovation ; la communication et la
collaboration ; l’aisance en recherche et information ; la pensée
critique, la résolution de problèmes et la prise de décision ; la
citoyenneté numérique ; et les concepts et les opérations
technologiques. [9]
Où s’inscrit la « citoyenneté numérique » dans ce paysage ?
Dans un monde branché, la citoyenneté numérique signifie « forger le caractère ». Comme l’explique une enseignante :
Un des principaux énoncés de mission et thèmes de notre école est
le suivant : « Forger le caractère aujourd’hui pour les collectivités
de demain. » Donc, nous faisons toujours un lien avec la bonne conduite,
comment nous voulons être perçus par les autres, comment nous voulons
traiter les autres et comment nous voulons qu’ils nous traitent…la
technologie nous offre une autre façon d’enseigner ce thème, une autre
façon de le rendre pertinent pour les élèves.[10]
Tout citoyen désireux de participer pleinement à la vie de ce 21è siècle
se doit d’utiliser et de consommer intelligemment une foule de médias :
nous y avons recours pour nous informer, nous forger une opinion,
échanger avec nos concitoyens et nous exprimer sur la place publique.
En général, les modèles du citoyen numérique comportent certains
éléments comme les droits et les responsabilités, l’engagement et la
participation citoyenne, les normes comportementales ou l’étiquette, un
sentiment d’appartenance et l’adhésion à un groupe.[11] [12]
La citoyenneté numérique s’inspire largement du civisme au sens
traditionnel du terme, tout en insistant sur l’importance de comprendre
et d’utiliser intelligemment les médias numériques afin de pouvoir
participer activement à la vie de notre société moderne.
Depuis que les
messages médiatiques dominent le paysage des débats politiques et que
des outils comme Facebook et Twitter sont couramment
utilisés par les activistes et les mouvements politiques organisés à
travers le monde, il devient urgent d’outiller nos jeunes en forgeant
leur esprit critique et en les préparant à devenir des citoyens
numériques engagés et contribuant de manière positive à la vie et aux
activités de leur collectivité. Pour ce faire, nos jeunes doivent
acquérir une série de compétences associées à la littératie médiatique et
numérique afin de bien connaître leurs droits et savoir les faire
respecter et ce, à titre de consommateurs, de cybercitoyens, de citoyens
d’un État ou d’un pays ou tout simplement en tant qu’être humain.
Promouvoir la littératie numérique dans la classe
Nombre d’enseignants ont recours aux technologies dans la classe pour
motiver les élèves et leur offrir différentes approches pédagogiques.
Toutefois, les enseignants ont besoin de lignes directrices pour appuyer
ces efforts. Nous devons les aider à promouvoir une pensée novatrice,
un esprit de collaboration et des actions éthiques en classe ; mais il
nous faut également soutenir leur perfectionnement professionnel.
Au cours d’entrevues menées par HabiloMédias auprès d’enseignantes et
enseignants, nous avons identifié une série de facteurs déterminants
qui nuisent aux efforts déployés pour transmettre des compétences
numériques en classe. Les enseignants ont offerts des pistes de solution
pour résoudre ces problèmes. L’enseignant a besoin, notamment:
- d’offrir aux élèves de véritables occasions d’apprentissage, enrichies par l’utilisation d’outils technologiques ;
- d’être présenté comme un facilitateur ou un coapprenant et non comme un expert de la répétition fastidieuse d’exercices et des cours magistraux ;
- de recevoir des ateliers de formation ou de perfectionnement professionnel pour apprendre à utiliser la technologie dans le but de soutenir et d’améliorer l’apprentissage ;
- de voir les écoles installer des filtres moins restrictifs et assouplir les politiques scolaires pour que l’enseignant puisse montrer aux élèves à développer et exercer leur discernement.[13]
L’avènement des nouvelles technologies a fait éclater le
paradigme traditionnel de l’école voulant que l’enseignant soit l’expert
en la matière. Certains ont parfois du mal à accepter ce changement
mais la situation a du bon, en un sens. Car nous sommes tous des
apprenants en cette ère des nouvelles technologies qui évoluent à la
vitesse de l’éclair ; l’enseignant qui accepte volontiers de partager
avec ses élèves les responsabilités d’apprentissage se sentira plus à
l’aise – et plus efficace – dans le contexte d’une classe branchée.
Notre système d’éducation pourrait largement s’inspirer, ici, de
modèles de jeunesse participative où les jeunes sont considérés comme
des preneurs de décision, des partenaires et des agents de changements
sociaux à part égale. Les adultes qui les accompagnent jouent le rôle de
guides de confiance et d’apprenants à vie, qui évoluent à leurs côtés.[14]
Dans son guide Littératie avec les TIC dans tous les programmes d’étude – continuum de développement,
la province du Manitoba prône une série de principes fondamentaux dont
celui d’une délégation graduelle de la responsabilité de
l’apprentissage, de l’enseignant vers l’élève.[15] Selon ce
principe, l’enseignant devient un facilitateur et un guide ; il sert de
tremplin pour aider l’élève à renforcer sa pensée critique et créative, à
approfondir sa compréhension des TIC et à utiliser les outils technologiques avec de plus en plus d’autonomie.[16]
Ce principe s’intègre aisément à un bon programme de littératie
numérique et de cityonneté numérique, dont les caractéristiques sont
les suivantes:
- Holistique, il fait le lien entre école, foyer et collectivité, il tient compte des occasions qui s’offrent, en ligne et hors ligne, pour inciter l’élève à participer et à exercer son pouvoir personnel ;
- Fondé sur des résultats scientifiquement éprouvés ;
- Proactif, par opposition à réactif ;
- Présente la technologie numérique avec ses droits et ses responsabilités ;
- Incite à une utilisation positive et pro-sociale des outils technologiques ;
- Fournit une gamme complète d’outils et de ressources ;
- S’intéresse non seulement au volet sécurité mais à toute la gamme des aptitudes et compétences numériques ;
- S’appuie sur les fondements traditionnels d’une éducation morale et du développement de la personnalité mais également sur une interprétation plus large de l’éducation citoyenne ;
- Centré sur l’enfant et dirigé par les jeunes – il s’appuie sur la réalité quotidienne des jeunes et offre des expériences véritables et authentiques ;
- Encourage le transfert graduel des responsabilités, de l’enseignant vers l’élève qui deviendra éventuellement un apprenant autonome – œuvre de concert avec les jeunes pour construire de la résilience, trouver des solutions et promouvoir une utilisation positive des technologies ;
- Présente les adultes comme des mentors aidants et des facilitateurs.
HabiloMédias oeuvre de concert avec le milieu de l’éducation et
les enseignantes et enseignants du Canada pour identifier les curricula
et les institutions provinciales et territoriales prônant les
compétences en littératie numérique. Nous voulons mettre en lumière les
projets novateurs d’enseignants qui aident leurs élèves à renforcer leur
pensée critique et à acquérir ces compétences essentielles - elles
demeureront précieuses tout au long de leur vie d’apprenants et de
citoyens, en cette ère du numérique. Grâce à votre participation active,
cette section ne cessera d’évoluer et de s’enrichir.
[1] Hobbs, Renee (2012). « Hobbs: Info literacy must be a
community education movement »
http://www.knightcomm.org/hobbs-info-literacy-must-be-a-community-education-movement/
[2] This figure is based on models from the Report of the Digital Britain Media Literacy Working Group. (mars 2009), DigEuLit – a European Framework for Digital Literacy (2005), and Jenkins et al., (2006) Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. http://www.newmedialiteracies.org/files/working/NMLWhitePaper.pdf
[3] Jenkins, H. et. al. (2006). Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. MacArthur; Chicago Ill. p 4.
[4] Combes, B. (2010). How much do traditional literacy skills count? Literacy in the 21st century & reading from the screen. http://www.slideshare.net/IASLonline/literacy-skills-challenged
[5] Martin, A. (2008). « Digital Literacy and the “Digital Society” » dans Digital Literacies: Concepts, Policies and Practices Lankshear C., Knobel, M. (Eds.) New York : Peter Lang Publishing, Inc.
[6] Bertram C. Bruce (2002) dans Jenkins, H. et. al. (2006). Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. MacArthur; Chicago Ill. p. 19.
[7] Jenkins, H. et. al. (2006). Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. MacArthur; Chicago Ill. p 20.
[8] Jenkins, H. et. al. (2006). Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. MacArthur; Chicago Ill. p 4.
[9] International Society for Technology in Education (2007) iste.nets.s: Advancing Digital Age Learning. Iste.org/nets.
[10] Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III - La perspective des enseignants, HabiloMédias, 2012. http://habilomedias.ca/sites/default/files/pdfs/publication-report/full/JCMBIII-perspective-enseignants.pdf
[11] Collier, A. (2011). « Making the Case for Digital Citizenship. » présentation Slideshare. http://www.slideshare.net/annecollier/making-the-case-for-digital-citizenship-111104
[12] Le curriculum du ministère de l’éducation de la Nouvelle-Zélande comprend ces éléments pour la cybercitoyenneté. http://elearning.tki.org.nz/Professional-learning/Professional-development/Digital-citizenship-modules/Digital-citizenship-and-cybersafety/What-is-digital-citizenship.
[13] Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III - La perspective des enseignants, HabiloMédias, 2012. http://habilomedias.ca/sites/default/files/pdfs/publication-report/full/JCMBIII-perspective-enseignants.pdf
[14] Youth Infusion. « Continuum of Change » http://www.youthinfusion.com/
[15] Gouvernement de Manitoba, Le ministère de l’Éducation, Citizenship and Youth (2006). Un modèle de continum de la Littératie avec les TIC dans tous les programmes d’études. http://www.edu.gov.mb.ca/m12/tic/litteratie/accueil.html
[16] Idem.
[2] This figure is based on models from the Report of the Digital Britain Media Literacy Working Group. (mars 2009), DigEuLit – a European Framework for Digital Literacy (2005), and Jenkins et al., (2006) Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. http://www.newmedialiteracies.org/files/working/NMLWhitePaper.pdf
[3] Jenkins, H. et. al. (2006). Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. MacArthur; Chicago Ill. p 4.
[4] Combes, B. (2010). How much do traditional literacy skills count? Literacy in the 21st century & reading from the screen. http://www.slideshare.net/IASLonline/literacy-skills-challenged
[5] Martin, A. (2008). « Digital Literacy and the “Digital Society” » dans Digital Literacies: Concepts, Policies and Practices Lankshear C., Knobel, M. (Eds.) New York : Peter Lang Publishing, Inc.
[6] Bertram C. Bruce (2002) dans Jenkins, H. et. al. (2006). Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. MacArthur; Chicago Ill. p. 19.
[7] Jenkins, H. et. al. (2006). Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. MacArthur; Chicago Ill. p 20.
[8] Jenkins, H. et. al. (2006). Confronting the Challenges of Participatory Culture: Media Education for the 21st Century. MacArthur; Chicago Ill. p 4.
[9] International Society for Technology in Education (2007) iste.nets.s: Advancing Digital Age Learning. Iste.org/nets.
[10] Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III - La perspective des enseignants, HabiloMédias, 2012. http://habilomedias.ca/sites/default/files/pdfs/publication-report/full/JCMBIII-perspective-enseignants.pdf
[11] Collier, A. (2011). « Making the Case for Digital Citizenship. » présentation Slideshare. http://www.slideshare.net/annecollier/making-the-case-for-digital-citizenship-111104
[12] Le curriculum du ministère de l’éducation de la Nouvelle-Zélande comprend ces éléments pour la cybercitoyenneté. http://elearning.tki.org.nz/Professional-learning/Professional-development/Digital-citizenship-modules/Digital-citizenship-and-cybersafety/What-is-digital-citizenship.
[13] Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III - La perspective des enseignants, HabiloMédias, 2012. http://habilomedias.ca/sites/default/files/pdfs/publication-report/full/JCMBIII-perspective-enseignants.pdf
[14] Youth Infusion. « Continuum of Change » http://www.youthinfusion.com/
[15] Gouvernement de Manitoba, Le ministère de l’Éducation, Citizenship and Youth (2006). Un modèle de continum de la Littératie avec les TIC dans tous les programmes d’études. http://www.edu.gov.mb.ca/m12/tic/litteratie/accueil.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire