La co-conception pédagogique n’est pas un concept nouveau. Jean
Favry l’a formalisé dès 1992 dans son livre “Formation à l’évolution
de l’emploi“. Mais à l’heure du social learning et de la génération Y
cela devrait revenir d’actualité.
Par co-conception pédagogique, il faut entendre que les stagiaires eux-mêmes co-construisent avec le formateur-concepteur leur propre itinéraire pédagogique.
Cela va plus loin que le simple choix de modules de E-Learning sur
étagère ou d’ateliers présentiels. La parole est réellement donnée au
groupe d’apprenant qui intervient en deux temps.
1er temps : la définition des objectifs de formation
Le groupe est interviewé, au cours de la première
séance du parcours et/ou préalablement, pour définir ses attentes et
proposer ses propres objectifs pédagogiques. Le thème, sa façon de le
traiter et les résultats de la formation elle-même ne sont plus fixés
entre le formateur et son commanditaire mais de façon tripartite :
stagiaires – formateur – commanditaire.
2ème temps : l’apport contributif à la formation
Les participants sont invités à co-produire le contenu
de la formation. Ils conçoivent eux-mêmes des parties du programme à
travers des cas réels apportés, des meilleures pratiques présentées, des
synthèses d’information réalisées…
La co-conception pédagogique était un peu tombée en désuétude avec
l’exigence de productivité : “on n’a pas le temps de faire le boulot du
formateur, on veut des réponses immédiates“. Mais la “formation-citron“ a ses limites.
A vouloir extraire le maximum de jus en un minimum de temps, on finit
par avoir un goût amer dans la bouche ! Impliquer les participants dans
LEUR formation, les faire rechercher, trouver, contribuer ça leur
apporte souvent beaucoup plus que d’écouter un formateur qui a réponse à
tout.
Sources : ici
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